vendredi 16 septembre 2011

Le mythe de Leda

Chez les grecs, le cygne est un symbole de la lumière solaire
 Le jour de la naissance de son fils Apollon, le dieu du soleil, Zeus lui a offert un char d’or tiré par 2 cygnes Un autre mythe raconte que Zeus s’était lui même transformé en cygne car Léda avait pris l’apparence d’une oie pour échapper à ses ardeurs .
Symboliquement, l’oie est la représentation de la lumière lunaire, féminine .
Les amours de "Zeus –cygne "et de "Léda –oie" représente donc la bipolarisation du symbole
 En rapprochant volontairement 2 opposés , soleil - lune, jour - nuit , masculin -féminin, les grecs, à travers l’acte sexuel de Zeus et de Léda ont tenté de créer une unité à partir des contraires
 Léda , sous sa forme d'oie accouchera de 2 œufs contenant chacun des jumeaux de sexes opposés, les 2 filles se nomment Hélène et Clytemnestre, et les 2 garçons , Castor et Pollux .
Quant à Apollon, dieu du soleil , il avait , lui même une sœur jumelle Artémis, déesse de la lune

Parcours Poétique à la butte aux cailles

Ce parcours poétique va me permettre de sortir dans la rue pour expérimenter la réalisation d’un demi œuf en terre dans lequel j’ai l’intention de m’enfermer pour «renaître» symboliquement.

Le public sera amené à participer à cette expérience de création et « mettra la main à la pâte », une amie apprentie clown, Claudine Massonnat m’accompagnera.Patricia Jacquot vous accueillera dans l’atelier du 41 rue de la Butte aux Cailles dans lequel vous pourrez voir une exposition de sculptures en lien avec la symbolique de l’œuf.Dans l’autre partie de l’atelier, des extraits d’interviews des habitants ou anciens habitants du quartier pourront être entendus.

http://oplusodeparis.jimdo.com/le-festival-o-plus-o-de-paris/

















Sculptures évolutives




La forme de l’œuf ou du bourgeon est très souvent présente dans mes sculptures

Leur éclosion symbolise pour moi la magie de l’apparition de la vie.

Pour prolonger cette magie, je décide de faire « pousser » mes sculptures comme des plantes dans un processus lié au cycle de la nature,

Toute vie sur terre évolue indéfiniment, c’est ce flux perpétuel que j'aimerais évoquer en organisant avec mes formes sculptées un cycle se rapprochant de celui de la nature.

Pour cela j’ai entrepris la création de « sculptures évolutives », moulées puis remodelées et transformées à partir de la précédente.



Après moulage d’une première sculpture nommée « en voie d’apparition » j’en crée une seconde que j’étire vers le ciel. A partir de la seconde sculpture je continue le même processus de moulage et transformation vers le haut, pareil pour la 3ème et ainsi de suite.
Avant chaque moulage, il y a une cuisson qui rétrécit de 10% l’œuf –bourgeon qui est le seul élément auquel je ne touche pas


Un nouveau moulage me permet de continuer ce processus , mon intention étant de  mouler et de  transformer cette sculpture jusqu’à la disparition totale de cet œuf bourgeon.



Le processus d’apparition, disparition devient alors infini, comme le cycle de la vie.



Bachelard nous dit : « ……on comprend que la matière est l’inconscient de la forme …
Jamais une matière ne semblera assez travaillée pour l’homo faber, parce qu’il n’a jamais fini de la rêver.
Les formes s’achèvent, les matières jamais
. Extrait de « L’eau et le rêve »

J’aimerais que mes formes, comme les matières, ne s’achèvent jamais…




Sur cette image, une flèche orange indique l'oeuf auquel je ne touche pas et qui, du fait de la rétraction de la terre rétrécit chaque fois d'environ 10%après chaque cuisson
J'avais prévu de continuer à faire pousser la sculpture sans toucher à cet oeuf en terre jusqu'à ce qu'il disparaisse naturellement

Sa disparition étant uniquement liée à  l'évaporation de l'eau que contient l'argile (l'eau s'évaporant au séchage et à la cuisson provoque une rétraction de la forme sculptée)

  D'autres oeufs apparaissant ailleurs peuvent à leur tour suivre le même processus

Mais voilà! il faudrait  pour cela que le plafond de mon atelier soit plus haut!

La dernière sculpture en est proche et pour grandir encore il lui faudrait sortir...

Alors j'ai décidé de sortir dans la rue, et, à l'occasion du festival O+O  de sortir moi-même de l'oeuf crée collectivement  par les passants de la rue de la Butte aux cailles

J'ai éprouvé un tel plaisir à la création de cette sculpture collective que je n'ai eu que l'envie de recommencer.

S'en est suivi, à l'occasion de la fête des habitants du 13éme  en 2012 et 2013 dans le square Paul Grimault , 2 nouvelles sculptures collectives se  terminant par un spectacle 

A l'occasion du festival de rue de la Butte aux cailles, en 2012 en complicité avec de jeunes marionnettistes, la sculpture collective est devenu la robe de marié de la Princesse aux petits pois habillée de terre et de couleurs par les enfants 

En 2013, en complicité avec de jeunes acteurs du "collectif Bim"  nous avons réalisé sur la Place de la Commune de la Butte aux cailles  une performance en lien avec la poésie de Michèle Souffez " La sculpture prend vie grâce à la poésie de Michèle Souffez "
Un questionnement sur le rapport " Intérieur -Extérieur" et particulièrement sur  "Le Passage de l'un à l'autre"thème rejoignant la symbolique de l'oeuf et du bourgeon 


jeudi 15 septembre 2011

SORTIR DU CADRE ...

Sortir du cadre habituel de la sculpture,




Sortir de l'atelier, sortir dans la rue,




Rencontrer d'autres artistes,






Rencontrer d'autres formes artistiques ...




Travail avec des peintres de rue

"autour du complexe d'Oedipe"

Je vous invite à découvrir cette sculpture un peu comme si nous échangions dans mon atelier ....
















Comme pour les sculptures évolutives, cette sculpture parle aussi d’apparition et de disparition puisqu’il s’agit de générations.

En regardant « le complexe d’Œdipe » on peut voir dans ses formes stylisées un enfant, arc bouté dans le dos de sa mère, ses jambes et ses bras sont restés en arrière sa main est à l’envers et tente de repousser la mère, pendant que son ventre est projeté au maximum vers l’extérieur.

On voit que l’enfant malgré ses efforts ne réussit pas à se détacher de l’emprise de sa mère

En tournant maintenant autour de la sculpture, dans le sens des aiguilles d’une montre, on s’ aperçoit que le ventre de l’enfant devient le bras de ce même enfant, devenu adulte.

Pour moi, le ventre est lié à l’émotion et le bras à l’action.
Cet enfant adulte apparaît donc en action, il est fort et il avance.

Maintenant, il y a 2 interprétations possibles :
Soit il n’a pas réussi à transcender son complexe d’Œdipe, auquel cas on peut conclure qu’il est resté accroché aux jupes de sa mère
Soit il a réussi à le transcender et il la porte alors comme une sorte de flambeau qui l’emmène vers le futur.

A gauche de la sculpture, le pied gauche est celui de la mère et à droite, le même pied est celui de l’enfant, leur marche va de la gauche vers la droite direction de l’écriture occidentale, qui va du passé vers le futur.

Cette marche d’un même pied pour la mère et son enfant marque le sillon transgénérationel qui se creuse de génération en génération et dont l’être en grandissant doit s’échapper pour acquérir sa vraie liberté.










Matière & Imaginaire et mon atelier de la Butte aux Cailles

Vous pouvez aller visiter le blog de mon atelier
http://matiere-imaginaire.blogspot.com/


ou vous trouverez des photos des créations des élèves adultes et enfants,

les projets réalisés pour les élèves comme:


Le parcours touristique et artistique d'un parisien à Paris
ou celui des créations de sculptures de maternités pour de l'art solidaire ....